La Double Reconnaissance
Depuis plus de quarante ans, la Nouvelle-Calédonie cherche une sortie juste, fidèle et durable.
Les accords s’usent.
Les compromis piétinent.
La vérité attend.
Aujourd’hui, la Double Reconnaissance propose un pacte simple et solennel :
reconnaître mutuellement l’existence de deux peuples souverains,
et remettre à l’État le rôle unique de garant de cet équilibre.
Préambule éthique pour la Double Reconnaissance
Présenté aux autorités coutumières de Kanaky
« Il y a 170 ans, une parenthèse s’est ouverte sans que vous l’ayez souhaitée.
Aujourd’hui, nous vous proposons de la refermer ensemble.
Non par décret, mais par reconnaissance.
Car vous seuls détenez la clé pour clore ce chapitre
et en ouvrir un nouveau, fondé sur la vérité et le respect mutuel. »
Chefs, anciens, garants des terres et des lignées, ce texte s’adresse à vous.
Car c’est entre vos mains que repose le seul pouvoir qui ne s’achète pas : celui de reconnaître et de nommer.
Pendant des siècles, la coutume a reconnu les hommes, les terres, les droits.
Aujourd’hui, c’est à vous de reconnaître une réalité :
ce qui fut vôtre ne l’est plus — mais ce qui demeure peut l’être pour toujours.
Car ce qui a été pris ne peut être rendu.
Mais ce qui est reconnu peut être sauvé.
La Calédonie Française existe. Elle ne peut naître que par vous.
Et dans ce même acte, vous ferez naître Kanaky,
non pas contre elle, mais avec elle, debout, chacun tenant son nom.
Car une nation ne naît pas dans la négation de l’autre,
mais dans la pleine affirmation de soi.
Si vous reconnaissez la Calédonie Française,
elle vous reconnaîtra en retour.
Non comme héritiers d’une histoire imposée,
mais comme les fondateurs d’un avenir commun.
Ce texte n’est pas une demande.
Il est une offrande. Une invitation.
Ce qui suit n’est pas une suite logique.
C’est une possibilité.
Le Manifeste en version intégrale :
Résumé de la Double Reconnaissance :
La Double Reconnaissance (DR) est une proposition politique et symbolique inédite pour sortir de l’impasse calédonienne.
Elle repose sur une reconnaissance mutuelle entre deux légitimités irréductibles : la Kanaky et la Calédonie Française.
Ce pacte propose un triple mouvement :
- Les autorités coutumières de Kanaky reconnaissent l’existence légitime de la Calédonie Française, ses terres privées et publiques, ses institutions et son peuple issu de la colonisation.
- En retour, la Calédonie Française reconnaît la souveraineté propre de la Kanaky sur les terres coutumières et l’autorité de ses institutions.
- L’État devient garant de cet équilibre nouveau, non par imposition, mais à la demande conjointe des deux parties.
La DR n’est pas un programme, mais un pacte. Elle n’est ni une réconciliation feinte ni un consensus mou.
Elle engage un regard lucide sur l’histoire, un dépassement des appartenances, et une transmission souterraine de l’esprit du texte, de case en case, jusqu’aux poteaux coutumiers.
Elle affirme que seul un peuple pensant est capable de fonder un destin commun. Et que ce destin ne peut naître qu’à partir de la reconnaissance réciproque, libre et assumée.
Note aux lecteurs :
Imprimez le texte de la Double Reconnaissance.
Remettez-le, en main propre, à ceux que vous estimez capables d’entendre.
Dites peu.
Serez la main.
Puis partez.
Le texte fera son chemin de case en case, jusqu’aux poteaux coutumiers.
Pourquoi transmettre ce texte ?
Ce n’est pas un document politique.
Ce n’est pas un programme électoral.
C’est une clef.
Une clef offerte à ceux qui savent que la paix ne naîtra pas d’un nouvel arrangement, mais d’une reconnaissance mutuelle, posée dans la vérité.
À chacun de lire.
À chacun de décider.
À chacun de porter, ou non.
Rappels pratiques :
- Le texte est librement accessible et transmissible sous réserve de respect intégral de son contenu.
- Le manifeste n’est rattaché à aucun parti, aucun gouvernement, aucune institution.
- Il appartient désormais aux consciences libres.