Skip to content Skip to footer

Avec la Double Reconnaissance, le théâtre Tein n’aurait pas eu lieu

Christian Tein est libre. La République hésite. Le public s’épuise.


À chaque séquence, la Nouvelle-Calédonie rejoue le même théâtre : arrestations spectaculaires, indignations coutumières, indignité judiciaire. Et tout le monde fait semblant d’être surpris.

Mais cette mascarade ne tient que dans un monde flou, sans frontières ni responsabilités.

Car ce théâtre repose sur un diagnostic faussé.

La République persiste à parler d’émeutes, là où il y eut insurrection.
Elle poursuit des malfaiteurs, alors qu’il s’agissait d’officiers politiques d’une entité en rupture.
Elle instruit en droit pénal ce qui relève d’un dossier militaire, institutionnel, géopolitique.

Dès lors, la justice piétine.
Elle hésite, ajourne, temporise. Elle rend des décisions qui soulagent la tension mais sapent l’autorité.
Elle applique un code qui n’est pas fait pour ce genre de conflit, car elle refuse de reconnaître la nature politique du choc, lui-même assimilable à un acte de guerre. Or, un État qui refuse de voir l’ennemi politique ne juge que des bandits. Mais que faire quand ces bandits sont des officiers sans uniforme ?

La Double Reconnaissance aurait évité cela

Dans le cadre de la Double Reconnaissance, il n’y aurait eu ni ambiguïté, ni confusion : Christian Tein n’aurait jamais été salarié d’une institution calédonienne française. Ni chargé de mission, ni protégé politique, ni financé par les impôts d’une collectivité républicaine qu’il souhaite renverser.

Dans la DR, Christian Tein est un acteur légitime de la Kanaky.
Mais la Kanaky n’est pas l’État, et elle n’est pas la Calédonie française.
Elle est une entité reconnue, autonome, responsable. Elle dispose de son administration, de son personnel, de ses règles, de son budget.

Ainsi, les Tein de demain ne dépendront plus d’une collectivité qu’ils insultent.
Ils seront rémunérés par la Kanaky, responsables devant les autorités coutumières, redevables de leurs actes devant leur propre peuple. Et si leurs actes sont hostiles ou criminels ? Alors la Kanaky répondra d’eux.

La comédie actuelle, c’est la République sans boussole

Tant que l’on prétend qu’un militant révolutionnaire peut être un cadre administratif, tant qu’on mélange le droit commun et le droit coutumier, tant qu’on distribue l’argent public sans cohérence statutaire, on s’expose à ce genre de scène : des appels à l’émotion, des coups de menton, et, en silence, la dilution de l’autorité.

Demain, avec la DR, chacun son Droit, chacun à sa place

La Double Reconnaissance ne règle pas les problèmes, elle les clarifie.
Elle ne punit pas les hommes, elle organise les responsabilités.

Ce que Christian Tein représente doit désormais être assumé par ceux qui le reconnaissent comme leur porte-parole.

Ceux-là auront un budget.
Des compétences.
Des devoirs.

Et le reste du pays — la Calédonie française — pourra enfin retrouver sa cohérence, son autorité, sa paix civile. Ici, comme ailleurs, le chaos naît toujours des statuts flous ; la paix revient quand les responsabilités deviennent claires. Il est temps que la Kanaky assume ses héros, et que la Calédonie française cesse de payer leurs salaires.

This Pop-up Is Included in the Theme
Best Choice for Creatives
Purchase Now