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Décryptage Sirius : Emmanuel Tjibaou, le héros docile du système

Prétexte : Entretien du député Emmanuel Tjibaou sur FranceTV (10/06/25) et sur ITV-NC (29/09/24)

Derrière chaque icône républicaine, il y a une fonction symbolique. Emmanuel Tjibaou ne fait pas exception. Présenté comme l’héritier d’une lignée politique, porteur d’une vision métisse et réconciliatrice, il s’est imposé comme une figure préfabriquée, consensuelle, à la fois inoffensive pour l’État et illusoirement inspirante pour les milieux kanak. Une créature du confort institutionnel.

Propos :

Candidat d’un réel accommodé, depuis son élection à l’Assemblée Nationale, Emmanuel Tjibaou livre, au fil de ses prises de parole, une pensée floue, souvent infantile, où l’anecdote tient lieu de théorie politique. Ainsi, dans une interview accordée à ITV-NC, il décrit sans filtre ses jeunes années de délinquance comme un « jeu » :

« Voler, c’était un jeu. Jouer avec la police, jouer avec le regard… »

 « On rentrait dans les magasins, on se séparait, l’un achetait un chewing-gum pendant que les autres volaient… »

 « On est monté au fur et à mesure… On allait aussi dans des maisons… »

Cette confession brutale n’est jamais accompagnée d’un questionnement moral. Il n’y voit qu’une réaction au « système ». Une manière de « faire la nique ». Mais rien ne vient jamais nommer le poids des actes, ni leurs conséquences. Tjibaou pense encore en collégien en lutte contre un adulte invisible.

Très récemment, il déclarait que voir un frigo rempli de produits français était une preuve de colonisation :

« Quand j’ouvre mon frigo et que je vois que tout vient de France, je me dis qu’on est encore colonisés. »

Ce genre de raccourci prête à sourire. Mais il révèle un niveau de raisonnement très faible. Tjibaou confond mondialisation et colonisation. Son esprit n’a pas encore accès à l’économie réelle. Il est là pour dire des choses qu’on attend d’un jeune Kanak révolté en col blanc. Il joue le rôle de celui qui « ressent », pendant que d’autres décident.

Analyse :

Emmanuel Tjibaou est un produit du système républicain français. Et ce système l’a bien dressé.

Il est fils d’un héros, mais petit-fils d’administration. Sa mère, issue d’une famille kanak gaulliste et loyaliste, chevalière de la Légion d’honneur, siégeait au CESE national. Il a été financé, formé, promu dans toutes les institutions culturelles françaises. Le résultat ? Un homme qui tient des discours confus, sans portée concrète, mais toujours compatibles avec les attentes de la gauche culturelle métropolitaine.

Il n’est pas dangereux, car il est prévisible. Il n’est pas clivant, car il est creux. Il ne propose rien, ne transforme rien, ne dérange personne. Il incarne un anticolonialisme de plateau télé, bon pour les subventions, parfait pour France Culture, mauvais pour le peuple.

Et ce peuple commence à le voir.

Conclusion :

Emmanuel Tjibaou est le fruit accompli du paternalisme républicain : formatté, indemne, gentil. Il est docile, verbeux, mimétique. Il a été rendu inoffensif pour le système, inutile pour la cause kanak, et insupportable pour tous les autres.

Il se ridiculise déjà aux yeux des lucides puissants. Il commence à décevoir les lucides modérés. Et dans quelques années, même les zombies de la bien-pensance finiront par comprendre l’amère vérité : on n’a rien à attendre de lui.

Le système l’a dompté. La cause l’a perdu. La lucidité va le dissoudre.

 

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